C'est peut-être ça, la véritable révolution. Tout arrêter, apprendre à dire non.

L'hiver s'en va petit à petit, il a commencé à faire ses bagages. Je peux l'affirmer, le démontrer, vous devriez regarder. Du haut de mon deuxième étage, je peux enfin apercevoir les lointaines forêts environnantes encore recouvertes d'un fin brouillard.

J'ai pas su. Pas su comment j'en étais venue à tirer les rideaux, rayer les mots de mon vocabulaire, tracer ma route durant des mois. Je ne suis pas héroïne, je ne tourne pas de pages. Je lis des livres à l'envers, je pleure avant de rire. Je n'écris plus. N'écrivais plus.

Tout est question de temps. Jours, mois, années, peu importe. Y penser, tenter de comprendre, accepter, lutter, marcher, vivre.


Vivre, c'est leur solution. Cette solution vient des autres, l'enfer c'est les autres, il n'y a donc pas de solution.





« Le vent nous écoute & la pluie va tomber bientôt.»

TRYO.

Pourrions nous avoir du temps pour savoir qui on est? Pour s'occuper de nos enfants, connaître notre voisin de palier?Pour que les fêtes du week-end puissent s'étendre à toute la semaine, pour qu'les connards du FN n's'alimentent plus sur nos problèmes. Pourrions nous avoir du temps pour discuter avec l'ennemi? Pour draguer une des caissières qui bossent au monoprix? Pour faire du sport, pour boire un verre, s'occuper d'la qualité de l'air, pour aller voir tout là haut comment va notre univers? Pourrions avoir du temps pour croire en Dieu?Pourrions rester enfants avant de devenir vieux?Pourrions avoir un peu de vent dans nos cheveux, ça parait pas important mais c'est très bon pour eux.